Situation des femmes handicapées mentales au Cameroun
- Vie sociale et quotidienne : Autre
- Afrique : Cameroun
- Témoignage
Par Yvonne Djepang le 16/04/2013
SITUATION DES HANDICAPEES AU CAMEROUN
Le handicap étant un désavantage résultant d’une maladie ou d’une malformation peut surgir à tout moment dans notre vie. Notons que nous pouvons devenir les prochaines victimes ou même nos proches les plus chers.
Donc les victimes sont considérablement diminuées et ne peuvent s’épanouir qu’en comptant pour certains, sur leur entourage.
Il est vrai que le degré du handicap des victimes varie, et nécessitent une attention particulière sans laquelle leur vie n’a aucun sens ; pourtant, avec une stratégie mûrie d’assistance à ces personnes, il est évident qu’elles retrouvent la santé qui est primordiale pour tout citoyen du monde. En rejoignant d’ailleurs la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans son article 25, toute personne a droit aux soins médicaux ainsi qu’aux services sociaux nécessaires, toute personne a droit à la sécurité en cas de maladie, d’invalidité ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par la suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
Depuis ces dernières années, nous apprécions l’effort de notre gouvernement sur la prise en compte de la situation des handicapés au Cameroun bien que ce soit graduel ; seulement, nous constatons avec déception que la même amplitude d’effort n’est pas engagée pour l’amélioration de la situation des handicapées mentales.
En prenant justement le cas de ces handicapées mentales qui retient particulièrement notre méditation au quotidien.
De nos investigations, il en ressort que :
- Ces « folles » qui sillonnent les rues en longueur de journée sont issues des familles très pauvres
- La plupart d’entre elles contactent des grossesses, dont les auteurs sont ignorés. Les enfants issus sont à leur tour sans destination précise, d’où la recrudescence du phénomène « d’Enfant de la rue ».
- Ces êtres humains, du simple fait de leur maladie, s’alimentent dans les poubelles et s’abreuvent à partir des eaux des rigoles, il en est de même pour leurs enfants, pour celles qui les portent dans leur parcourt.
- Les corps inertes de ces malades sont le plus souvent découverts isolés ;
*soit suite d’accident de circulation, parce que percuté par un conducteur de mauvaise foi qui constate l’état mental de la victime et trouve qu’il n’est pas important de la transporter aux services des urgences.
*soit suite à d’autres maladies qui s’ajoutent à leur état mental - L’inhumation des corps de ces malades se fait généralement par les services des Mairies, parce que les familles impuissantes n’ont pas pu être au courant du décès de leur proche, évadé suite à son dérèglement. C’est parfois après des années de perte de vue de leur malade, que les familles se persuadent probablement qu’elle ne vit plus. Ainsi s’achève la vie d’un citoyen qu’on aurait pu sauver s’il y’avait une bonne politique mise sur pied en leur faveur.
Pourtant, on peut éviter toutes ces sombres situations décrites plus haut si on veille à ce que les malades mentaux vivent absolument dans un cadre décent, où leur prise en charge médicale sera stricte en collaboration avec les volontaires du bien être, jusqu’à leur guérison totale.que ce soit dans les villes qu’en zones rurales.